LES SOUTIENS
DE LA SOCIÉTÉ
PAR HENRIK IBSEN
AUX ÉDITIONS
DU PORTE-GLAIVE
DANS LA COLLECTION
LUMIÈRE DU SEPTENTRION
THÉÂTRES,
PARIS 1995.
DESCRIPTION :
Avec Les Soutiens de la société Ibsen inaugure le cycle des pièces réalistes à thèmes contemporains : comment la société norvégienne du XIXe siècle, traditionnaliste et conventionnelle réagit-elle à l'émergence de la «modernité» ? Sur un prétexte, l'installation du chemin de fer dans une cité de province, Ibsen analyse les effets d'un fléchissement social perçu comme une guerre culturelle opposant des éléments «dépravés» ou «des soldats blessés sur un champ de bataille» parce que progressistes, à des conservateurs outrés de conventions inefficientes. Mais cette opposition apparente est faite d'ambiguïtés plus complexes. L'axe de la pièce, le monde bougeois, les soutiens de la société, repose sur d'étrange «marécages» mentaux. Conservateur en parole, décidé à promouvoir le progrès pour se maintenir, ce monde assiste impuissant à la dissolution du tissu social sur lequel il croit travailler. Il lui faut s'adapter, privilégier continuellement l'apparence à l'être. S'auréolant de poses maintes fois calculées, la modernité bourgeoise sacrifie froidement l'humain... pour le «progrès» : elle aussi sait être révolutionnaire. Les traditionalistes dénoncent là «sociétés corrompues et cyniques». Paradoxe ?
Ibsen montre comment, des arcanes du langage de bois aux adaptations successives à «l'instinct» des sociétés, ce modernisme qui croit «anticiper sur l'état d'esprit et les idées qui ont cours», découvre qu'en fait il n'est que «l'instrument». L'ultime question serait : l'instrument de qui ?
Ibsen ne répond pas mais la pièce est aujourd'hui intéressante par la trace laissée, moment de ce démontage progressif de l'idéologie dominante entrepris à la fin du siècle dernier où il fallait d'abord débrouiller la question du protestantisme, son culte de la bonne conscience fait d'autocritique ostentatoire, ses liens privilégiés avec le féminisme naissant déjà inspiré du modèle américain pourtant créateur d'«espèces de voyous », et du monde ouvrier, le plus hostile au progrès parce qu'il subodore enfin l'existense de la ploutocratie...
TABLE DES MATIÈRES :
Présentation
Distribution
Premier acte
Deuxième acte
Troisième acte
Quatrième acte
AUTEUR :
Henrik Ibsen
Auteur (1828 - 1906)
Né à Skien le 20 mars 1828, dans une famille de marchands dont l’affaire périclite en 1835, il est apprenti pharmacien puis passe son baccalauréat à Christiana en 1850.
La même année, il publie Catilina, sa première pièce ; Le Tertre des guerriers est créé au Christiania Norske Theater. À partir de 1852, il travaille à Bergen comme metteur en scène, avant d’être nommé directeur artistique du théâtre de Christiania en juillet 1857.
En 1862, le théâtre fait faillite, il entame un voyage d’études en quête d’éléments issus de la mémoire populaire, publie La Comédie de l’amour et revient comme conseiller littéraire au Théâtre de Christiana, où se crée Les Prétendants à la couronne en 1864. Il quitte alors la Norvège pour se fixer à Rome. Au cours des trois décennies suivantes, c’est en Italie puis en Allemagne qu’il écrit ses pièces majeures, dans la distance établie avec la Norvège traditionaliste et frileuse du XIXe siècle, où il revient parfois et à qui il ne cesse de s’adresser. Brand (1866) et Peer Gynt (1867) forment les deux versants d’un même questionnement sur l’individualité, entre quête d’idéal dans un monde faible et velléitaire et rêve de l’accomplissement de soi-même. En 1873, Empereur et galiléen constitue son dernier drame historique et philosophique.
À partir de 1877, il développe une esthétique plus réaliste qui met au jour les grandes questions contemporaines. L’exigence exprimée dans la réplique finale des Soutiens de la société par la bouche de Lona Hessel – “Non, l’esprit de vérité et l’esprit de liberté, c’est cela, les soutiens de la société” – s’affirme dans le projet qu’il conçoit désormais pour son oeuvre, tel qu’il le formule en 1874 à des étudiants : vivre les problèmes de ses contemporains tout en les confrontant à leurs propres problèmes. Il interroge la possibilité d’une liberté individuelle face à la nécessité collective, d’un bonheur issu d’une vocation singulière face à la vie sociale et ses normes morales. C’est dans cette perspective que le problème de l’émancipation des femmes devient l’un de ses thèmes, avec des variations toujours nouvelles : Nora dans Maison de poupée (1879), Madame Alving dans Les Revenants (1884), Rebekka West dans Rosmersholm (1886), Hedda Gabler dans la pièce éponyme (1890)...
De retour en Norvège en 1891, internationalement reconnu, Ibsen est célébré comme le père du théâtre norvégien. Son soixante dix-huitième anniversaire donne lieu à d’amples festivités à Christiana, Copenhague et Stockholm. Sa dernière pièce, Quand nous nous réveillerons d’entre les morts, est créée à Stuttgart le 26 janvier 1900. Victime d’une première attaque cérébrale la même année, il meurt le 23 mai 1906.
NOTICE :
Titre : Les soutiens de la société
Auteur : Henrik Ibsen
Edition : Porte-Glaive, Paris 1995
Collection : Lumière du Septentrion - Théâtre
Nombre de pages : 211 p.
Format : Broché, 14 x 22 x 1,5 cm
Etat : Cet ouvrage est en bon état, il faut juste noter une légère pliure au niveau du coin bas gauche de sa quatrième de couverture (visible sur la numérisation).
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