L'ENFANT QUI MEURT
MOTIF AVEC VARIATIONS
sous la direction de
GEORGES BANU
AUX ÉDITIONS
L'ENTRETEMPS
DANS LA COLLECTION
CHAMP THÉÂTRAL,
MONTPELLIER 2010.
DESCRIPTION :
A l'origine, une intuition : " l'enfant qui meurt " comme motif récurrent dans le théâtre du monde, d'Occident en Orient. Par-delà tout ce qu'un tel décès procure comme désarroi et deuils personnels, le motif cristallise un rapport au monde, révèle des stratégies de pouvoir, concentre les peurs d'une époque.
Des Grecs aux Romains, de Shakespeare à Racine, « l’enfant qui meurt » renvoie à des comportements mythiques ou à des stratégies politiques. Au terme du XIXe siècle le motif gagne en fréquence et se retrouve constamment chez Tchekhov ou Ibsen, Maeterlinck ou Hauptmann. Les raisons de ces décès divergent mais elles semblent toujours échapper à la volonté des humains : maladies, accidents, noyades, chutes… La mort de l’enfant frappe les personnages comme un résidu du destin tragique, aveugle et immaîtrisable, symptôme d’une crainte d’avenir, d’une menace de stérilité et d’une impossibilité de régénération.
À la fin du XXe siècle, le motif fait retour mais chez Edward Bond, Sarah Kane, Franz Xaver Kroetz, Joël Pommerat, Laurent Gaudé, Wajdi Mouawad, Hanok Lévine, ce n’est plus le destin qui frappe, mais bien souvent la mère elle-même qui tue, agression délibérée contre le principe de vie. Le cinéma et les arts plastiques ne restent pas à l’écart et le motif s’y retrouve avec une égale intensité, toujours en raison du désarroi qui se généralise : égarement sans secours, douleur sans réponse, vie sans perspective, no future. « L’enfant qui meurt », excès qui défie la représentation.
TABLE DES MATIÈRES :
HORIZONS
Introduction, par Georges Banu
Propos sur une mort dramaturgique, par Véronique Perruchon
Un enfant est vivant : approche psychanalytique, par Serge Reznik
Mort de l’enfant au cinéma : panorama d’un motif reporté, occulté, fantasmé, par Marc Duvillier
La mort de l’enfant dans les Arts Plastiques du XXe, par Pierre Delmas
LE SACRIFICE DE L’ENFANT : RITUEL ET STRATÉGIE
Médée ou l’invention de l’infanticide au théâtre, par Claire Lechevalier
« D’où parlent-ils ?? » - Thyeste de Sénèque : la parole et la mort des enfants, par Pierre Letessier
Astyanax : Qui Moriturus, par Gilles Declercq
Chronique de la bataille des deux feuilles : un sacrifice d’enfant dans le kabuki, par Naoko Kakizaki
L’infanticide collectif ou le massacre des innocents du Moyen Âge à nos jours, par Stefana Pop-Curseu
L’enfant sacrifié : la scène shakespearienne de l’irréparable, par Catherine Treilhou-Balaudé
L’ENFANT MORT ET LE DEUIL IRRÉSOLU
Ibsen : les enfants meurent aussi, par Jane Dziwinska
Tchekhov : « la mort de Gricha », présage de la fin, par Georges Banu
Maeterlinck : l’enfant au bord de la nuit…, par Nathalie Philip
La mort de l’enfant sur le Boulevard du Crime, par Daniela Peslin
L’enfant mort et la peinture au XIXe siècle, par Emmanuel Pernoud
Médée Kali ou la puissance du temps, entretien avec L. Gaudé par Dany Toubiana
Sumidagawa : la résurrection mais la mort, par Michel Rostain
L’INFANTICIDE : SYMPTÔME SOCIAL ET DISCOURS POLITIQUE
Hauptmann : tragédie sociale et gestes désespérés, par Pascal Paul-Harang
De Tolstoï à Gladkov : l’infanticide, scandale absolu ou sacrifice nécessaire ? par Marie-Christine Autant-Mathieu
Les Traîneaux de bois du Karatchaï Bourkhan Berberov : mort de l’enfant et anéantissement du devenir au Caucase Nord, par Virginie Symaniec
Travail à domicile de Kroetz : un « happy end » sinistre, par Armelle Talbot
Le théâtre de Bond ou le meurtre de l’enfant garant de l’ordre, par Véronique Perruchon
Anéantis de Sarah Kane : cannibalisme et régression, par Carole Guidicelli
Requiem pour une nonne de Faulkner : fatalité de l’infanticide, par Isabelle Ansart
TUER L’ENFANCE
Victor ou la mort de l’enfance chez Vitrac, par Alexandra von Bomhard
La Nuit du chasseur : l’enfance triomphe sur la mort, par Isabelle Ansart
Terre océane, de Daniel Danis : la mort de l’enfant comme leçon de vie,
par Jean-Pierre Ryngaert
Joël Pommerat : dans le clair-obscur du théâtre, c’est l’enfance qu’on assassine, par Véronique Perruchon
Wajdi Mouawad : Gorgô et l’enfant, point nodal de la création, par Carole Guidicelli
Le Cycle de la Tragedia endogonidia, de la Socìetas Raffaello Sanzio : L’enfant en état de mort paradoxale, par Ariane Martinez
ANNEXES
Œuvres théâtrales
Œuvres cinématographiques
ÉDITEUR :
Critique et homme de théâtre français d’origine roumaine, Georges Banu est né en 1943. II vit en France depuis 1973. Professeur à l’Université Sorbonne Nouvelle (Paris 3), il est l’auteur de nombreux essais sur le théâtre, notamment Théâtre sortie de secours (Aubier, 1984, prix de la Critique dramatique), Notre théâtre, La Cerisaie (Actes Sud, 1999), L’Homme de dos (Adam Biro, 2000) et d’un essai sur Peter Brook dont il est le spécialiste en France, Peter Brook.
NOTICE :
Titre : L'Enfant qui meurt - Motif avec variations
Auteur : sous la direction de Georges Banu
Editeur : L'Entretemps, Montpellier 2010
Collection : Champ théâtral
Nombre de pages : 318 p.
Format : Broché avec rabats, 15,5 x 21 x 3 cm
Etat : Cet ouvrage est en bon état, il faut juste noter une très légère usure en bordure (visible sur les numérisations).
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