Alexandre RIBOT
(1842-1923)
Homme politique, ancien député, Ministre (Intérieur, affaires
étrangères, finances...), Président du Conseil à 5 reprises
Elu à l'Acédémie française en 1906 (fauteuil n°16)
L.A.S - Calais
1p. in-8 (10.5x13.5cm environ)
Bon état de conservation
Au sujet d'un rendez-vous à Paris "aux bureaux du
journal"
Envoi soigné
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Source : wikipédia
Alexandre Félix
Joseph Ribot, né
le 7 février 1842 à Saint-Omer (Pas-de-Calais)
et mort le 13 janvier 1923 dans
le 7e arrondissement de Paris, est
un magistrat, conseiller d'État et homme
politique français.
Après des études brillantes à l'université de Paris, où il fut
lauréat de la faculté de droit, il devint un avocat remarqué. Il
fut secrétaire de la Conférence des avocats et l'un des fondateurs
de la Société de législation comparée.
En 1875 et 1876, il fut directeur des Affaires criminelles puis
secrétaire général du ministère de la Justice, sous le patronage de
son ministre et mentor Jules Dufaure, qui devint également
président du conseil en mars 1876.
En 1877, il entra en politique en jouant un rôle important dans le
comité de résistance juridique pendant le ministère Broglie.
L'année suivante, il fut élu député de Boulogne comme
républicain modéré, dans son département natal
du Pas-de-Calais.
En 1879, il exerça le métier de journaliste en tant que rédacteur
en chef avec Georges Picot du journal centre
gauche le Parlement fondé par Jules Dufaure.
Son éloquence passionnée mais raisonnable lui donna une influence
qu'accrurent ses interventions au parlement, où il s'opposa aux
mesures violentes contre les congrégations non autorisées. Il se
consacra surtout aux questions financières et en 1882 fut
rapporteur du Budget.
Il devint un des principaux adversaires républicains du Parti
radical, en se distinguant par ses attaques contre l'éphémère
ministère Gambetta (fin 1881-début 1882). Il refusa de voter les
crédits demandés par le cabinet Ferry pour l'expédition
du Tonkin et aida Georges Clemenceau à renverser le
ministère en 1885.
Aux élections générales de cette année-là, il fut une victime de la
déroute républicaine dans le Pas-de-Calais et ne revint pas à la
Chambre avant 1887.
Après 1889, il représenta de nouveau Saint-Omer. Sa crainte
devant le mouvement boulangiste le convertit à la politique de
« concentration républicaine » et en 1890 il devint
ministre des Affaires étrangères dans le
cabinet Freycinet.
Il avait une profonde connaissance des institutions anglaises qu'il
estimait et deux de ses travaux publiés Biographie de Lord
Erskine (1866) et Étude de l'acte du 5 avril 1873 pour
l'établissement d'une cour suprême de Justice en
Angleterre (1874), traitent de la législation anglaise.
Il donna aussi une direction nouvelle et très importante à la
politique française par l'entente avec la Russie, annoncée au monde
en 1891 par la visite de la flotte française
à Cronstadt – nom qui fut donné alors à des rues ou
quais français – et qui par la suite se concrétisa dans un
traité formel d'alliance franco-russe. Cinq ans plus tard, le
couple impérial russe fit une visite officielle et très populaire
en France, où il fut reçu avec faste par le président Félix
Faure (des objets décoratifs commémorant cet événement furent
alors réalisés).
Il conserva son poste dans le ministère Émile
Loubet (novembre-février 1892) et après sa chute devint
président du Conseil, en conservant le portefeuille des Affaires
étrangères. Son gouvernement démissionna en mars 1893 sur le refus
de la Chambre d'accepter les amendements au budget préconisés par
le Sénat.
Après l'élection de Félix Faure comme président de la République en
janvier 1895, Ribot redevint président du Conseil et ministre des
Finances. Le 10 juin, il fut capable d'annoncer officiellement pour
la première fois une alliance en forme avec laRussie. Le 30 octobre
son gouvernement tomba sur la question du chemin de fer du Sud. La
raison de sa chute était en fait la mauvaise tournure qu'avait
prise l'expédition de Madagascar, dont le prix en hommes et en
argent avait dépassé toutes les attentes et la situation sociale
inquiétante du pays, et dont la grève à Carmaux était un
signe.
Après la chute du ministère Jules Méline en 1898, Ribot
essaya en vain de former un cabinet « de conciliation ».
Il fut élu, à la fin de 1898, président de l'importante commission
de l'Instruction publique, où il recommanda l'adoption d'un système
moderne d'éducation.
La politique du ministère Waldeck-Rousseau sur les
congrégations religieuses enseignantes divisa le Parti républicain
et Ribot fut parmi ceux qui se séparèrent de lui. Mais aux
élections générales de 1902, bien qu'il fût lui-même réélu, sa
tendance politique subit un échec sévère.
Il s'opposa activement à la politique du
ministère Combes dont il dénonça l'alliance
avec Jean Jaurès. Le 13 janvier 1905, il fut un
des chefs de l'opposition qui provoquèrent la chute du cabinet.
Bien qu'il eût été le plus violent dans la dénonciation de la
politique anticléricale du cabinet de Combes, il fit savoir alors
qu'il acceptait qu'un nouveau régime remplaçât le Concordat de
1801 et il apporta son appui au gouvernement pour
l'établissement des associations cultuelles, en même temps qu'il
contribuait à faire mitiger les décrets sur la Séparation.
Il fut réélu député de Saint-Omer en 1906. La même année, il fut
élu membre de l'Académie française, succédant au duc
d’Audiffret-Pasquier. Il était déjà membre de l'Académie des
sciences morales et politiques depuis 1903.
Pour justifier sa politique d'opposition, il publia en 1905 deux
volumes de ses discours politiques. Il fut sénateur du
Pas-de-Calais jusqu'à son décès en 1923. Il fut inhumé au cimetière
des Bruyères à Saint-Omer.
Ribot fut quelques jours président du Conseil en juin 1914 après la
chute du gouvernement Doumergue et revint au pouvoir en
mars 1917, après celle de Briand.
C'est probablement à ce moment qu'il inspira à son ancien allié
Georges Clemenceau - qui l'aurait surnommé "le saule pleureur" - ce
mot cruel : « On dit que les meilleurs abris sont voûtés.
M Ribot est voûté, mais il n'en est pas plus sûr pour
autant ».
Ce dernier ministère se situe pendant la partie la plus critique de
la Première Guerre mondiale, qui avait vu l'échec de
l'offensive Nivelle et la retentissante mutinerie des
soldats français qui en avait été la conséquence. Démis en
septembre et remplacé par le ministre de la Guerre Paul
Painlevé, il resta ministre des Affaires étrangères pendant un mois
avant de démissionner en octobre.
Il épousa le 25 juillet 1877 dans
le 8e arrondissement de Paris la veuve de son ami
Armand Demongeot (1842-1875), l'américaine Mary Weld Burch (1849
à Chicago - ?)1. Ils eurent un fils, Alexandre
Eugène, médecin
(18 juin 1878 à Versailles - 8 décembre 1960dans
le 16e arrondissement de Paris).
Le principal lycée de Saint-Omer porte aujourd'hui son
nom.
Carrière ministérielle
Ministre des Affaires étrangères du 17 mars 1890 au 11 janvier
1893, dans les gouvernements Charles de Freycinet, Emile
Loubet et gouvernement Alexandre Ribot
Ministre de l'Intérieur du 11 janvier au 4 avril 1893 dans
le gouvernement Alexandre Ribot
Ministre des Finances du 26 janvier au 1er novembre 1895
dans le gouvernement Alexandre Ribot
Fait voter la loi Ribot le 10 avril 1908 (création des sociétés de
crédit immobilier qui deviendront le Crédit Immobilier de
France)
Ministre des Finances du 26 août 1914 au 20 mars 1917 dans les
gouvernements René Viviani , Aristide Briand
et Aristide Briand
Ministre des Affaires étrangères du 20 mars au 23 octobre 1917 dans
les gouvernements Alexandre Ribot et Paul
Painlevé
Il occupa les fonctions de président du Conseil des
ministres à cinq reprises :
du 6 décembre 1892 au 10 janvier 1893 :
voir gouvernement Alexandre Ribot
succédant à Émile Loubet (gouvernement Loubet),
du 11 janvier 1893 au 30 mars 1893 :
voir gouvernement Alexandre Ribot
se succédant à lui-même, et étant à son tour remplacé
par Charles Dupuy (1er gouvernement),
du 26 janvier 1895 au 28 octobre 1895 :
voir gouvernement Alexandre Ribot
succédant à Charles Dupuy (3e gouvernement), et
étant à son tour remplacé par Léon
Bourgeois (gouvernement Bourgeois),
du 9 juin 1914 au 12 juin 1914 :
voir gouvernement Alexandre Ribot
succédant à Gaston Doumergue (1er gouvernement), et
étant à son tour remplacé par René
Viviani (1er gouvernement),
du 20 mars 1917 au 7 septembre 1917 :
voir gouvernement Alexandre Ribot
succédant à Aristide Briand (6e gouvernement), et
étant à son tour remplacé par Paul
Painlevé (1er gouvernement).
Hommages
Le nom d'Alexandre Ribot a été donné à de nombreuses voies
françaises :
Avenue Alexandre Ribot :
Marseille, Bouches-du-Rhône.
Melun, Seine-et-Marne.
Mitry-Mory, Seine-et-Marne.
Plessis-Bouchard, Val-d'Oise.
Place Alexandre Ribot :
Saint-Omer, Pas-de-Calais.
Rue Alexandre Ribot :
Arles, Bouches-du-Rhône.
Arras, Pas-de-Calais.
Belfort, Territoire de Belfort.
Boissy-Saint-Léger, Val-de-Marne.
Le Chesnay, Yvelines.
Chamalieres, Puy-de-Dôme
Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme.
Creil, Oise.
Dieppe, Seine-Maritime.
Douai, Nord.
Hem, Nord.
Le Havre, Seine-Maritime.
Laval, Mayenne.
Nantes, Loire-Atlantique.
Nogent-sur-Oise, Oise.
Pavilly, Seine-Maritime.
Perpignan, Pyrénées-Orientales.
Rouen, Seine-Maritime.
Saint-Quentin, Aisne.
Sotteville-lès-Rouen, Seine-Maritime.
Strasbourg, Bas-Rhin.
Troyes, Aube.
Rue Président Ribot :
Caen, Calvados.
Square Alexandre Ribot :
Sannois, Val-d'Oise.
Cette liste n'est pas exhaustive.
Parmi les autres types d'hommages, il existe aussi des noms de
bâtiments :
Immeuble Alexandre Ribot à Barentin, Seine-Maritime.
Lycée Alexandre-Ribot à Saint-Omer, Pas-de-Calais.
À Strasbourg, une stèle sculptée par Alfred
Marzolff a été érigée sur la place des Rouges-gorges dans le
quartier du Neuhof
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